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mardi 25 août 2015

l'ascension du Ventoux par Olivier


Récit de la journée.

Lundi 17 août, levé à 6h après une nuit où le sommeil a été difficile à trouver. La radio BLEUVAUCLUSE annonce des températures agréables mais un vent du Nord de 50 km/h dans la vallée du Rhône, sensé chasser les nuages sur les sommets. En voiture, sur la route pour me rendre au départ de mon périple, je m’aperçois que j’ai oublié mes bidons d’eau dans le frigo. (Certains s’identifieront et se remémoreront des oublis similaires.) Heureusement j’avais un bidon vide dans la voiture et de l’eau fraîche.

PREMIERE PARTIE : SAULT - MALAUCENE

Départ en vélo de SAULT face à l’office du tourisme. La montée est douce mais le vent est légèrement défavorable. 

Après un peu plus d’une heure, j’atteints le chalet Reynald ou je m’arrête pour acheter un bidon estampillé « mont VENTOUX ». Du chalet au sommet, il y a les fameux 6 kms magiques de l’ascension. On évolue dans ce paysage lunaire. Je croise quelques moutons. Les nuages sont toujours présents et me voilà dans un léger brouillard. Quelques cyclistes commencent à redescendre avec des vêtements réfléchissants et des lumières. Je balise, d’autan que la température passe en dessous des dix degrés. Le vent est beaucoup plus soutenu sur les portions Sud-Nord mais porté lorsque les portions sont orientées Est-Ouest. Après le passage délicat au col des tempêtes, la première étape est réussie après 1h53 d’efforts. En haut, nous sommes une petite poignée, frigorifiés, à admirer le lever de soleil sur la Provence.







Dans la descente vers MALAUCENE, le vent glacial du Nord me freine sur quelques kilomètres. Passée la station de ski du mont SEREIN, la descente devient agréable. Arrivé à MALAUCENE, je m’arrête dans un bar et je commande un café pour me réchauffer (il fait 15 degrés). 









DEUXIÈME PARTIE : MALAUCENE - BEDOUIN

Le barman m’a mis en garde sur cette montée qui s’effectue en 3 paliers, variant les pourcentages de 7 à 12 %. Il faut en garder « sous le pied » pour ne pas se faire piéger.




Je gère mon effort jusqu’à 2 kms de l’arrivée au sommet, j’ai un coup de fatigue et je puise légèrement dans mes réserves. Photographié avec un grand sourire par les paparazzis locaux, je me fais doubler par une femme à une vitesse impressionnante. Partie plus tard de MALAUCENE, comme moi elle tente les trois faces. Je la croise à plusieurs reprises notamment lors de ma dernière descente où elle se trouve à 2 kms du sommet et lève le pouce pour me féliciter (Elle m’a pratiquement mise une ascension dans la vue !). J’atteints le sommet vers 12h, il fait 20 degrés. Et de deux !









La descente jusqu’au Chalet est magnifique. La route est large, il y a peu de virages et les pourcentages sont élevés. Au Chalet, je me restaure longuement avec un gros sandwich jambon-fromage et un coca. J’achète deux bouteilles de boissons énergisantes pour la troisième ascension.









TROISIEME PARTIE : BEDOUIN - SAULT

Me voici dans l’ascension la plus difficile selon les spécialistes. 22 kms de montée. Le premier est de 2.3%. Nous sommes à 309 m d’altitude. Il y a 1600 mètres à monter !




Il est environ 14h, il fait 29 degrés. J’ai prévu de faire deux arrêts fraîcheurs. L’un à la fontaine de St Estève et l’autre à 5 kms du chalet Reynard.

Après un deuxième coup de fatigue où je suis passé sous les 7 km/h pendant 50 m, j’atteints le chalet où je m’arrête remplir ma gourde d’eau fraîche et acheter un Mars (ceci a toute son importance). Reste les 6 derniers kilomètres d’ascension et un 2ème passage au col des tempêtes. Le vent est de nouveau soutenu. Pas de chance, je n’ai pas pu prendre une deuxième photo car le portable est déchargé. Mais le moral est au maximum. Je double beaucoup de personnes à la limite de la rupture et je les encourage. J’arrive au sommet, acclamé par des  « allez le Marsu » et une « ola » improvisée par des spectateurs. Le sourire jusqu’aux oreilles, j’aborde des passants pour leur demander de me prendre en photo et de me les envoyer par SMS (On se débrouille comme on peut).







Après avoir admiré une dernière fois la vue, j’entame la descente qui n’est pas agréable en raison des rafales de vent. Je m’arrête une dernière fois au chalet Reynard pour acheter le maillot tant convoité « Mont VENTOUX ». Puis la dernière partie est plus calme malgré ce vent freinant ma progression. Arrivé à SAULT, il reste encore un petit dénivelé pour atteindre le parking.









FIN DU PERIPLE

140 km, 4400 m de dénivelé, 8h15 sur la selle.
La courbe de mon altimètre :



J’ai douté plusieurs fois de mes capacités, mais concentré sur mon alimentation et sur mes  relances, mes jambes n’ont pas fléchies. Ce n’est pas le cas pour tout le monde ; certains inconscients tentent l’aventure sans préparation ou sur une monture inadaptée. Ils mobilisent les services de secours lorsqu’ils sont en détressent (les pompiers font en moyenne dix interventions par jours). Ce qui est déplorable également, ce sont ces cyclo-sportifs « cannibales » qui laissent des tas de déchets sur le bas côté des routes ! 



Je n’ai pas pris mon cardio car je connais bien mes limites et qu’il ne s’agit plus de faire de perf à mon âge. Je n’ai aucune idée du nombre de calories dépensées (je ne voudrais pas faire peur à mon coach adoré JEJE) mais je vais très vite les récupérer.

                    Mes produits dopants = le vin de Touraine et les produits locaux du terroir.
                                                          

                                                               Ma motivation : 



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